Une parcelle de 6m x 21m, ancien près pour des vaches... Voici mon potager !
J'ai choisi cet emplacement pour plusieurs raisons.
-Tout d'abord, le terrain est plat, et c'est une denrée assez rare sur ma colline.
-L'ensoleillement semblait idéal, avec quelques zones ombragées en fonction des moments de la journée pour éviter de brûler toutes les cultures.
-La parcelle est à une distance idéale de la maison pour permettre de voir les cultures et facile d’accès pour avoir envie d'aller les entretenir.
-Enfin, la réserve d'eau de pluie est proche et peut donc être facilement utilisée pour arroser les plantations lorsqu'elles en ont besoin.
Pour une première année d'exploitation, c'est surtout un test que je fais, sachant que je faisais face à quelques problématiques qu'il a fallu résoudre, et je remercie grandement ma mère (ancienne agricultrice), mon oncle et ses idées pratiques, et deux voisins agriculteurs qui ont du matériel agricole et ont pu venir nous aider.
En effet, la terre a été retournée une première fois pour aérer et dé-tasser le sol, et je peux vous dire qu'un ancien prés, sur un plateau calcaire, offre un sol aussi dur qu'une planche de bois !
Ensuite, 3 godets de fumier ont été apportés pour nourrir le sol.
Enfin, le sol a été retourné une dernière fois pour l'aérer de nouveau et bien mélanger le fumier à la terre.
Et c'est là qu'on rigole.
On rigole car la parcelle est immense et qu'on se demande bien ce qu'on va pouvoir y mettre et on se demande si on n'est pas un peu fou de se lancer là dedans. On rigole aussi car on se demande comment de petites graines vont pouvoir pousser ici mais, à ma grande surprise et contrairement à d'autres terrains du coin, et bien mon potager n'a pas un seul caillou ! Et croyez-moi c'est un petit miracle. Mais j'y reviendrai plus tard.
Et puis on s'emballe un peu et ont fait des plans en étudiant les plantes amies, la rotation des cultures et le calendrier lunaires, on pense à son sol plein de bourrassous ( merci pour ce mot jusqu'alors inconnu ), on écoute les gens qui nous disent "la première année ça va pas pousser", "plante des fèves c'est trop bon!", "comment tu vas faire pour l'eau?" et puis on fini en se disant qu'on va faire au mieux et planter ce qui nous plait (en gros) en se disant que c'est un test, et que si ça pousse malgré les conditions compliquées, ça sera un potager d'abondance en conditions optimales.
Croquis final pour le potager et notes.
Disposition finale du potager.
Vous venez pour la visite ? Référez-vous au plan pour voir comment tous ces ilots s'organisent.
Le topinambour, aussi appelé poire de terre, est une plante vivace de la famille des
astéracées, dont l'espèce appartient au même genre que le tournesol.
Elle est cultivée pour ses grandes fleurs jaunes comme plante
décorative, et pour ses tubercules comestibles. Le gout est assez fin, un peu sucré. On peut le manger en soupe, en purée, à la vapeur, etc et tant qu'il reste dans la terre en hiver il se conserve très bien. On le considère comme un légume perpétuel car il suffit d'en laisser un bulbe en terre pour qu'il repousse au printemps et se multiplie. D'ailleurs j'ai récupéré ces bulbes dans le jardin de ma mère. Vous pouvez aussi nourrir les lapins avec !
Des plans de citrouilles, un peu petits vu la saison, mais j'ai semé les graines tard vu que je n'ai pas encore de serre.
Des navets !
Un peu de tout sur cette photo.
Les œillets d'inde, alliés du jardinier et qui apportent une touche colorée au potager. Par contre dès que les escargots et les limaces les trouvent c'est le carnage. Du coup, je ramasse ces nuisibles et les donnent aux poules qui se régalent.
Des courgettes.
J'ai aussi planté des aromatiques et des campanules. Au jardin, toutes les plantes peuvent se combiner pour s'aider mutuellement (carottes et poireaux qui repoussent mutuellement leurs mouches, basilic et tomates, menthe et tomates, etc).
Des pommes de terre, dont deux rangs de rosabelles.
Et pour finir... les fameuses tomates cerises et tomates rondes qu'on trouve dans la majorité des potagers !
Vous l'avez vu, j'ai paillé tout le sol. A la fois pour le protéger (diminuer le tassement du sol et amoindrir l'agression du vent, n'oubliez pas que je suis en haut d'une colline) et ralentir l'évaporation de l'eau en maintenant la fraicheur du sol : en somme, les principes de la permaculture.